Priestesses of the Golden Age

Cûchulainn le demi - dieu

 


Cûchulainn (qui signifie Chien de Culann) est un personnage phare de la mythologie irlandaise, et incarne l’essence même du héro. On le dépeint dans les écrits comme un demi-dieu, doté d’une force physique surhumaine, ainsi que de pouvoirs magiques que lui ont transmis les Dieux. Personnage légendaire, Cûchulainn apparait dans plus de 76 textes mythologiques, ce qui fait de lui, un personnage des plus emblématique… Petit tour d’horizon sur ce que nous savons de cet être divin…


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La Légende de Cûchulainn

Enfance de Cuchulainn



Cûchulainn naît sous le nom de Setanta, et est alors connu en tant que le fils du roi Connor, et de la reine Dechtire. La légende raconte, que Dechtire a enfanté Setanta après avoir but quelques gorgées dans une coupe de bronze. De celle-ci jaillit un être qui s’introduisit dans son corps en passant par sa bouche. La nuit tombée, Lug au long bras, membre des tribus de Dana lui apparut. Merveilleux et plein de noblesse, il lui annonce alors la naissance prochaine d’un nouvel enfant qu’elle devra prénommer Sétanta, et lui offrir en compagnons de jeux deux poulains. Ainsi nait celui qui va devenir Cûchulainn, fils de Lug, Dieu suprême, et de Eithne, mère de tous les Dieux.


Son père adoptif, Amorgen lui instruit la poésie. Fergus lui enseignant l’art de la guerre, Sencha la sagesse, Cathba, Aifa et Skatha lui aprennèrent la magie.


Comme chaque année en Ulster, un grand vassal réceptionnait Conor et ses proches. C’était cette année là, le tour du forgeron Culann. Peu fortuné le modeste homme demanda à Conor de restreindre le nombre de ses invités. A son départ le roi et ses gens s’arrêtèrent, admiratifs devant l’habilleté au jeux, de Sétanta. Seul contre les 15 fils de Conors, il ne cessait de gagner. Impressionné, Conor l’invite à se joindre au festin. Mais empli d’orgueil, Setanta voulu finir ses jeux, et assura son oncle qu’il rattraperait le convois.


La propriété de Culann était gardée par un chien redoutable, un animal qui n’avait pas son égal dans toute l’Irlande par sa férocité et sa force. C’est équipé de sa simple balle, que Sétanta pénétra dans la propriété, ne se doutant pas que, tapit dans les buissons allait surgir le chien de Cullan tous crocs dehors. Alors un cri déchira toute l’Irlande. Culann et ses convives ne pûrent que constater le corps disloqué du chien traversé de part en part par la balle de Sétanta. Dépossédé de ce qu’il avait de plus cher Cullan pleura le sort qui s’abattait sur lui. Conscient du mal qu’il avait fait, en dédommagement, Sétanta s’engagea à protéger les biens du forgeron comme le faisait le chien, en attendant qu’un animal issu de la semence de celui-ci soit retrouvé. C’est depuis ce temps que sur la décision du druide Cavad on nommerait le fils de Dechtire, Cûchulainn.


Une figure héroïque et légendaire

Lorsque Cûchulainn devint un homme, il s’illustra très rapidement au travers de nombreuses batailles. On lui prête alors une force démultipliée, ainsi que des pouvoirs magiques sans borne. Cûchulainn utilise notamment ce que l’on appelle le gae bolga, une espèce de javelot-foudre qui porte un coup nécessairement fatal à l’ennemi. Outre ce pouvoir, Cûchulainn est connu pour pouvoir prendre toutes les apparences qu’il souhaite, et est également réputé pour sa grande intelligence et sa connaissance de toute chose.


Il doit tout ces pouvoirs à la grande magicienne Scáthach, qui lui apprit tout ce qu’elle savait en Ecosse. Entre temps, Cûchulainn épousa sa fille Uatach, puis Emer, et entretint une relation divine avec Fand.


Les plus grands exploits jamais réalisés par Cûchulainn sont contés dans le texte de « La Razzia des Vaches de Cooley », (Táin Bó Cúailnge en gaélique), l’un des textes fondateurs de la mythologie celtique irlandaise. Cûchulainn y affronte l’armée de la reine Medb (aussi connue sous le nom de reine Maeve), qui lança ses troupes à l’assaut des Ulates pour s’emparer d’un taureau brun par la force. Cûchulainn assassina par 100 les soldats de la reine, décapitant un par un quiconque souhaitait l’affronter. Sa force et son courages fûrent tels, que la reine Medb fut obligée de battre en retraite après des plusieurs semaines d’affrontements.


Ses exploits en feront le Lancelot irlandais, en un peu moins romantique tout de même. Sa position de demi-dieu, implique que sa vie soit régie par des règles magiques (geis) comme, l’interdiction de refuser une invitation à un repas, ou l’interdiction de manger du chien. Ce qui le perdra.


En effet, sa mort fut lié au destin de la reine Medb, son ennemie de longue date.


Celle-ci s’employa à convaincre trois sorcières borgnes de l’œil gauche, de l’aider à le terrasser. Alors que Cûchulainn passait une vallée, il rencontra les trois sorcières, autour d’un feu au-dessus duquel étaient rôtis des cuissots de chiens sauvages. S’apercevant qu’il s’agissait d’un piège, il voulut détourner sa trajectoire. C’est alors que Bov (l’une des sorcières) saisit la broche et attaqua Cûchulainn. Dans l’attaque, une goutte de sang empoisonné l’atteignit au flanc et toucha sa monture, le Gris de Macha.


Après cela, Bov invita le héros à se joindre au repas. Il refusa, puis répondant à son geis de ne jamais refuser une invitation, il dut partager leurs repas. Ses forces l’abandonnèrent et de fureur il dégagea son épée et décapita les trois sorcières.


Arrivé à la plaine de Murthemé, Cûchulainn se retrouva face à la forteresse occupée par les hommes d’Irlande. Un premier javelot ramené de l’enfer tua Loeg, compagnon de Cûchulainn. Le deuxième javelot empoisonné blessa le Gris de Macha. Et c’est le troisième javelot tout aussi magique, décoché par Lugaid qui transperça le corps de Cûchulainn. Son char alla se jeter dans le lac Lough Tonchuil, situé en contrebas le la plaine, l’eau se mit alors à bouillir. Il se désaltéra, les mains plaquées contre son ventre pour empêcher la fuite de ses entrailles. Puis, dans un dernier effort, il gagna un pilier de pierre dressé un peu plus haut et s’y attacha à l’aide de sa ceinture.


Le Gris De Macha défendit son cavalier jusqu’au bout tuant de ses sabots 30 guerriers. Des oiseaux blancs vinrent se percher sur les épaules de Cûchulainn puis ce fut le tour d’une corneille (apparence animale de Moriganne, déesse de la mort) de se poser sur sa tête. Alors Lugaid passa derrière la pierre et trancha la tête de Cûchulainn, mais son épée retomba sur le bras de son vainqueur et lui sectionna la main. Les hommes d’Irlande coupèrent la main droite de Cûchulainn. Et ainsi finit le héros aux cent combats.




Source : http://www.guide-irlande.com/